Nouveau coup de tonnerre dans le paysage libertin belge

En cette fin d’année 2022, quelle ne fût ma surprise d’apprendre la fermeture d’un club que je fréquentais un peu moins régulièrement ces temps-ci mais où j’avais passé de très bons moments entre 2017 et 2020.

Le club ERODANCE (Nazareth) fermera définitivement ses portes le 31 décembre prochain.

D’après ce qu’on m’a dit, le propriétaire des lieux a revendu l’endroit à une société immobilière qui va tout raser pour reconstruire un immeuble par dessus.

En l’espace de quelques années, beaucoup de choses ont changé en Belgique. Le Covid aura été à l’origine de la fermeture/disparition de plusieurs clubs. On pense notamment au X-freedom, au New Riddershof, au club Shoushou, au Loft à Gosselies, au 007 en région liégeoise.

Ceux qui restent tentent de survivre, vaille que vaille, certains s’en sortant bien mieux que d’autres.

L’Erodance tire donc sa révérence. Mais ce soir (jeudi 15 décembre 2022), vous avez quand même la possibilité d’y retourner une dernière fois, pour participer à la soirée « Dirty Thursday » organisée par Michelle.

Ensuite ? Et bien il semblerait que toute l’équipe de l’Erodance va se retrouver non loin de là, à De Pinte, dans un autre club qui s’appelle le « Koleblomme ».

Jusqu’alors assez inexploité pour les soirées T-girls, c’est ici que Michelle compte poursuivre ses activités, 2 fois par mois (Dirty Thursday et T-girls tea party le dimanche)

Le site web du Koleblomme n’est pour l’instant pas vraiment clair quant à leur agenda pour l’année prochaine. Il faudra tenir ça à l’oeil pour être sûr de ne pas louper la première party. Vous pouvez bien entendu compter sur moi pour vous la signaler, en temps utile. 😉

De la nouveauté et du changement en Flandre

S’il est vrai que beaucoup de journées dédiées aux T-girls sont proposées dans les clubs belges, celles-ci se déroulent souvent en semaine. On ne compte plus les journées spéciales ayant lieu le jeudi par exemple, jour prisé par de nombreux clubs pour offrir aux amateurs du genre le thème « T-girls party » à toutes les sauces.

Le week-end, les clubs ouvrent leurs portes à un public plus large, ils privilégient les soirées pour couples. Mais une fois par mois, le club ERODANCE proposait, par l’intermédiaire de mon amie Michelle, une soirée intitulée « Trannies meet kinksters ». Cette soirée remportait sont petit succès depuis 6 longues années déjà. Si j’en parle à l’imparfait, c’est que, comme vous l’aurez compris, il y a eu un changement tout récemment. Le patron du club a en effet décidé de mettre un terme à cette soirée pour proposer un thème plus « vendeur » à son public.

On peut le comprendre : quand on est gérant d’un club, surtout par les temps qui courent, il faut le rentabiliser. Ce qu’on est en droit de regretter, par contre, c’est la nouvelle politique tarifaire pour les T-girls qui voudraient participer à ces soirées du samedi. Alors qu’avant l’entrée était fixée à 20€, à présent une personne du 3e genre paiera le même prix qu’un homme, à savoir 70€ ! Autant le dire tout de suite, je n’ai pas l’intention de débourser cette somme et je pense que vous êtes nombreuses à partager mon avis. Autant annoncer tout de suite que l’entrée n’est réservée qu’aux couples et aux hommes seuls, ça revient au même.

Mais tout n’est pas perdu puisqu’une nouvelle soirée est organisée à l’Erodance, toujours par Michelle. Et devinez quel jour elle est programmée ? Et bien oui, bravo, un jeudi !

C’est ce jeudi 22 septembre qu’aura lieu la première édition des « Dirty Thursdays ». Ca débute à 20h et tout le monde est bienvenu. Les T-girls paient 20€, tout compris.

Il n’est pas encore certain que cette soirée sera reprogrammée chaque mois mais si ça devait être le cas, vous le saurez en consultant l’agenda.

Enfin, l’infatigable Michelle nous propose une soirée de plus, dans un nouvel endroit cette fois. C’est au Club Libertin 51, à Menin, près de la frontière française, qu’aura lieu une soirée T-girls le samedi 1er octobre, dès 20h. Là encore, l’entrée est à 20€, (sélection de) boissons comprises. Plusieurs espaces à thème s’offriront aux visiteurs dont une pièce BDSM.

N’hésitez pas à tester ces nouvelles soirées qui s’offrent à nous, c’est le meilleur moyen pour qu’elles deviennent récurrentes.

Les soirées Drôles de Dames déménagent

Le Dream, la MdT, et il y a quelques semaines le Château des Lys. On ne compte plus les fermetures de clubs parisiens ces derniers temps.

Si pour certains, cela a signé l’arrêt de mort de leurs évènements, il en va tout autrement pour les soirées Drôles de Dames qui, grâce à la détermination de Melany, vont pouvoir se poursuivre dans un autre lieu de la capitale française, à savoir le Sauna Provence.

La grande première aura lieu le samedi 27 août prochain, quelques jours seulement après la réouverture du club, qui prend un petit congé estival bien mérité.

Nul doute que ce week-end, le dernier avant la grande reprise de la rentrée, le club fera le plein et que les visiteurs seront nombreux à (re)découvrir l’endroit qui sera réaménagé en clubbing spécialement pour cette occasion.

On ne peut que souhaiter bonne chance à Melany et à son équipe dans l’espoir qu’elle puisse encore organiser de nombreuses soirées festives « Toutes Tendances Confondues » où tout le monde a sa place, dans le respect de chacun.

En bref…

Jour après jour, les règles sanitaires évoluent. En Europe, il n’y a aucune cohérence entre les différents états alors il vaut mieux s’informer avant de voyager.

Les Pays-Bas étaient confinés jusqu’à il y a peu. On apprend à présent qu’on relâche un peu la bride, notamment au niveau des clubs libertins.

Ainsi, le Mystique nous annonce sa réouverture imminente, ce samedi 29 janvier. En soi, c’est une très bonne nouvelle, mais quand on creuse un peu, il n’y a pas vraiment de quoi se réjouir.

Sur leur site, on apprend donc les choses suivantes :

  • fermeture des portes à 22h
  • masque obligatoire quand on se déplace à l’intérieur
  • obligation de rester assis dans la partie restaurant
  • interdiction de danser
  • entrée autorisée uniquement si vous êtes en possession d’un QR code valide

Ca me fait toujours sourire quand un endroit autorise les échanges de fluides en tout genre dans les alcôves mais qu’en même temps, on interdit de se déhancher sur le dance-floor de peur qu’une goutte de sueur ne contamine les autres danseurs… Mais j’imagine que ça a à voir avec le fait que, pour l’instant, les discothèques n’ont toujours pas le droit de rouvrir et que la présence d’un DJ qui mettrait le feu au Mystique pourrait faire croire que ce lieu est en réalité un night-club. Et ça ne ferait pas leur affaire.

Quoiqu’il en soit, les T-girls que nous sommes vont pouvoir retrouver un de leurs endroits favoris puisqu’un « Tranny Day » est déjà programmé en février, le jeudi 10 pour être précise. On le sait, ce club réputé offre de nombreuses possibilités pour s’y amuser : les coins câlins sont nombreux et le public répond toujours présent au rendez-vous. C’est le moment de cirer vos escarpins, la fête va bientôt (re)commencer !

Ca se bouscule déjà !

Comme je le signalais il y a quelques semaines, quelques clubs commencent à reprendre leurs activités.

Certains ont déjà un agenda bien rempli où les soirées pour T-girls sont au programme.


Petit aperçu de ce qui n/vous attend :


Ce samedi 26 juin, le Club Biechtstoel propose, en collaboration avec Bazaar Boudoir, une soirée (17h-23h30) au cours de laquelle on pourra déguster des grillades avant de s’amuser dans les coins câlins.

Entrée pour T-girls : 20€ all inclusive

Biechtstoel, Waasmunster – 26 juin – 17h (BBQ party)

Jeudi 1er juillet, c’est le sauna 422 à Manage qui proposera déjà sa 2ème journée T-girls depuis le relâchement des mesures Covid. Horaire : midi – 22h, entrée T-girls 14€ (boissons non comprises)

Sauna 422, Manage – 1er juillet

Le lendemain et le jour suivant (2 et 3 juillet), c’est le Liberty Pub, aussi connu comme « Le Georges », à Mouscron, qui organise 2 soirées « Toutes tendances confondues ». Entrée : 30€ (dont 3 boissons).


Le 3 juillet également, à Paris, c’est la reprise des soirées Drôles de Dames (DDD) avec DJ Sonia aux platines et Melany aux commandes

Château des Lys, Paris, soirée Drôles De Dames – 3 juillet

Le lundi 5 juillet, c’est au tour du New Fantasme (Charleroi) de proposer sa journée T-girls (11h-19h30)


Le jeudi 8, c’est le grand retour du « Tranny Day » au Mystique en Hollande. L’horaire reste le même qu’avant, par contre je ne sais pas s’il y aura le traditionnel spectacle transformiste de début de soirée.


Le dimanche 11 se tiendra une après-midi spéciale T-girls & admirateurs à l’Erodance. Horaire : 15h-21h
Cette après-midi est organisée par Bazaar Boudoir et soutenue par « soireescoquinesetlibertines »

Erodance (Nazareth) – 11 juillet

Enfin, pour en terminer avec la première quinzaine de juillet, le jeudi 15/7, c’est le retour des soirées « TransParty » au Georges (Mouscron). Lors de cette soirée spéciale, le tarif T-girl est réduit comparé aux soirées habituelles du Georgie’s. Horaire : 21h-1h00


Pour toutes ces soirées, il vous est demandé de réserver, les clubs devant respecter une jauge. Vous trouverez sur leurs sites respectifs une adresse mail pour les contacter à ce sujet.


Les clubs tels Eroxx et 139 devraient rouvrir en même temps que les discothèques, espérons fin août ou septembre au plus tard.


Pas encore de nouvelles par contre pour le New Riddershof, l’Amai ou le Goesting, ni pour la nouvelle version du Shoushou club, mais avouons que, même sans ceux-ci, il y a déjà de quoi bien se divertir !

PS : bien entendu, je ne tiens compte que des clubs proposant des soirées à thème T-girls. Bien d’autres clubs sont également déjà ouverts (Cocoon, MiNoi, Only4You…) mais ils sont plus destinés à un public 100% hétéro.

Vers une réouverture… mais sous quelles conditions ?

Depuis plusieurs jours je découvre sur FB ainsi que sur certaines forums des avis de lieux libertins qui annoncent leur réouverture imminente.

Le 9 juin semble être la date de la délivrance. Pourtant, d’après ce que j’ai pu comprendre, seul le secteur de la restauration aura plus de liberté à cette date.

Bien sûr, après 15 mois de fermeture forcée, l’envie et le besoin de relancer une exploitation deviennent pressants, pour ne pas dire « essentiels ».

Encore faut-il que ça se fasse dans des conditions dignes de ce nom et que la clientèle s’y retrouve.

Quand je lis les recommandations du comité de concertation et les obligations imposées au secteur Horeca, je vois mal comment tout ça pourrait être compatible avec les activités et les agissements tenus dans un club libertin.

Parmi les règles imposées aux restaurateurs, on trouve des groupes de 4 personnes maximum, une distance d’1m50 entre chaque groupe, un port du masque obligatoire en intérieur, les fameuses « distanciations sociales » avec lesquelles on nous gave depuis mars 2000 et qui, rappelons-le pour les distrait-e-s, inclues une interdiction de contact physique rapproché… Ca va être chaud, le libertinage, cet été…

Evidemment, tout ceci n’est que théorie et je vois mal le patron de club aller sermonner sa clientèle qui déciderait de faire fi de ces règles. On ne sait pas non plus, à l’heure actuelle, si les autorités effectueront des contrôles pour vérifier que tout se déroule suivant les règles à l’intérieur des murs. Gare à l’amende en cas d’infraction.

Même si l’envie de retrouver l’ambiance des clubs est bien présente, même s’il me tarde de retrouver les copines et de rattraper le temps perdu, je me vois mal me balader en club avec un masque ! Dans « libertin », il y a cette notion de « liberté » et par conséquent, ce type de restriction m’insupporte au plus haut point.

Vous l’aurez compris, même si la réouverture des clubs est actée, je suis pour l’instant indécise quant à mon envie de les fréquenter dans ces conditions.

Néanmoins, il est de mon devoir de vous annoncer la reprise de soirées spéciales T-girls dès la première quinzaine de juin.

Le club Erodance organise une Sunday teaparty le 13 juin.

Le 422 à Manage organise une journée trav le lundi 14 juin.

Le Boysclub annonce également sa réouverture prochaine et, comme on le sait, ce club est également fréquenté par des Tgirls certains jours.

Bien sûr, la majeure partie des clubs échangistes « traditionnels » va aussi rouvrir en juin. Je vous invite à visiter leur site ou leur page Facebook pour en savoir plus.

Les grands absents pour le moment, ce sont les clubs Eroxx, New Riddershof, Goesting et Amai. Aucune communication sur leur page ou sur leur site. Même le Mystique reste muet. Tout ce qu’on apprend en visitant leur site c’est qu’ils mettent leur grand parking à disposition des mobil-home et caravanes.

Certains clubs restent encore fermé malgré le déconfinement progressif. Le 139 en fait partie. On espère une réouverture fin septembre mais ça reste encore à confirmer.

Voilà donc la situation à ce jour. Je recommence à garnir l’agenda, petit à petit. Cependant, il vaut toujours mieux vérifier sur la page des clubs si la soirée qui vous intéresse a bien lieu. Les choses évoluent tellement vite de nos jours que vous risqueriez aisément de vous déplacer pour rien.

L’espoir fait vivre

Ca fait un an, 365 jours, que les clubs libertins sont fermés.

Je me souviens encore de l’annonce initiale qui avait été faite à la population en mars de l’année dernière. Tout commerce serait fermé, et ce pour une durée probable de « seulement » 2 mois. 

Je trouvais déjà ça très long, moi qui avais l’habitude de sortir en club en moyenne 6 fois par mois. Mais j’y ai survécu. Et 12 mois plus tard, cette envie de retrouver les endroits que je fréquentais est toujours bien présente. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Pour certains, ce sevrage forcé les aura permis de réaliser que ces petits à côtés coquins ne leur étaient pas essentiels et qu’après tout, on n’est pas si mal en tête à tête ou, devrais-je plutôt dire « dans notre petite bulle ». Grand bien leur fasse.

Mais pour toutes celles et ceux qui, comme moi, attendent une réouverture avec impatience, on peut se poser la question : où en sommes-nous aujourd’hui ? Certaines personnes semblent penser que le bout du tunnel n’est plus très loin, que la réouverture des clubs n’est plus qu’une question de semaines. 

Régulièrement, je visite les sites des clubs belges pour vérifier qu’ils existent toujours. La bonne nouvelle c’est que oui, mis à part ceux dont la fermeture définitive avait déjà été annoncée (X-freedom, Shoushou, Suite 69,…) aucun autre club ne semble avoir mis la clé sous le paillasson.

Sur la grande majorité des sites, une fenêtre « fermeture cause covid » apparaît en pop up et on vous invite à vous inscrire à la newsletter pour être tenu informé de la date de réouverture. Mais en dehors de ça, c’est le calme plat, les sites ne sont pas mis à jour, et pour cause, il n’y a aucune actualité à annoncer. 

Cependant, en l’espace de ces dernières 48h, on a reçu des nouvelles de 2 endroits en Belgique. Tout d’abord, le Club Eroxx qui, par l’intermédiaire de Lana Biatchi, nous informe qu’ils sont prêts à rouvrir dès qu’on le leur permettra. Durant cette longue période d’inactivité, de nombreux travaux ont été réalisés dans le club. Les infrastructures ont été repensées, les alcôves remises à neufs, du nouveaux matériel a été installé. Tout est prêt pour accueillir la clientèle et, afin de rattraper le temps perdu, on passera d’ une soirée T-girls mensuelle à 2 soirées ! La seconde se déroulera dans une ambiance un peu différente de celle qu’on connaît dans le sens où elle sera plus orientée « chill out », rencontre et découverte dans une ambiance lounge et ce, également au niveau de la programmation musicale qui sera plus douce.

Le second endroit qui donne de ses nouvelles, c’est le BoysClub à Bekkevoort. Ce club gay organisait chaque 1er vendredi une après-midi / soirée où les T-girls étaient les bienvenues.

Cette semaine, une annonce du site Joe Evenementen nous informe que des travaux ont été réalisés (comme dans tous les clubs du pays visiblement) et qu’une date de réouverture est arrêtée !! Le Boys Club rouvrirait ses portes déjà le 1er mai. Le 1er mai, c’est la date annoncée par notre gouvernement pour la réouverture de plusieurs secteurs qui sont à l’arrêt depuis de longs mois, comme notamment l’horeca. Mais cette date est hypothétique et nos chers politiciens ne se priveront pas de la repousser encore un peu s’ils estiment le niveau de contamination encore trop élevé.

De plus, entre un bar/restaurant qui aura pris toutes ses dispositions pour garantir les règles sanitaires et un sauna gay où tout est permis avec le premier venu, il y a une marge qui, à mon avis, ne sera pas facilement acceptée par les épidémiologistes que nous avons appris à (re)connaître depuis 12 mois.

Le BoysClub me semble être bien optimiste dans ses prévisions, même s’il mentionne ne pas trop savoir à l’heure actuelle dans quelles conditions ils rouvriront. J’espère me tromper et que tout se déroule suivant le calendrier annoncé actuellement, ce serait un lent retour à la normale, en brûlant un cierge pour qu’il soit enfin définitif et qu’on ne nous prive pas à nouveau de nos libertés quelques semaines plus tard.

Après tout, l’espoir fait vivre et l’espoir, actuellement, c’est tout ce qu’il nous reste…

Belgique libertine – état des lieux après 6 mois de crise

Six mois après l’arrêt total de toute activité économique, il est temps de faire un petit état des lieux de la situation actuelle en ce qui concerne les clubs libertins. Au même titre que les boîtes de nuits et l’évènementiel, c’est un secteur pour lequel aucune date précise n’a été fixée pour la reprise. Et pour cause, ces « passe-temps » impliquent une promiscuité qui va à l’encontre de la fameuse distanciation sociale dont on nous vante depuis 6 mois les bienfaits contre la propagation du virus.
Néanmoins, ça commence à bouger un peu, certains saunas rouvrent timidement leurs portes tandis que certains clubs libertins ont mis la clé sous la porte de manière définitive.

Petit résumé de la situation actuelle en Belgique :

Les clubs qui nous ont dit au revoir

Le X-freedom en région bruxelloise a été le premier à succomber à l’hémorragie. J’y organisais 2 soirées T-girls par mois, autant dire que je suis particulièrement affectée par cette disparition.

Le club Shoushou a également annoncé sa fermeture définitive. C’est plus surprenant car c’était un club qui tournait bien et qui attirait pas mal de monde, toutes tendances confondues. A en croire les patrons, la crise Covid n’y est pour rien, c’est une histoire de rachat du bâtiment qui en est la cause. Laurent et Dominique assurent qu’ils sont à la recherche d’un nouvel endroit (probablement dans la même région) pour poursuivre l’aventure.

La Suite 69 (région liégeoise) est également fermée. Ce n’était pas un club « de référence » pour le public LGBT mais j’avais quand même participé à 2 ou 3 soirées chez eux.

Les clubs qui rouvrent sous certaines conditions

Certains clubs échangistes sont rouverts depuis déjà quelques semaines. Je pense notamment au Bornedries, au Divine, ou à l’Only4You.
Je n’ai jamais visité aucun de ces clubs. Je sais par contre que les T-girls sont les bienvenues au « Born » et au « Divine » alors que ça ne semble pas être le cas à l’Only. Dans ces endroits, on va vous demander de respecter les règles sanitaires : bulle de 5 personnes, port du masque, désinfection régulière des mains. La piste de danse est condamnée, les déplacements au sein de l’établissement doivent se limiter au strict minimum (par exemple on ne peut plus se déplacer jusqu’au bar pour passer commande, c’est à présent le personnel qui vient prendre votre commande à votre table)… Par contre, il semblerait que dans les alcôves, personne ne vient contrôler ce qui s’y passe donc libre à vous de prendre certaines libertés si ça vous chante. Mais si vous me demandez où est la logique dans tout ça, attendez-vous à un long silence de ma part…

Les clubs qui ont choisi de rester fermé en attendant une amélioration

Une grande majorité de clubs préfèrent rester fermés plutôt que d’ouvrir dans ces conditions incompatibles avec le vrai libertinage. Ce sont ces clubs réputés pour leurs soirées de sexe débridé plus que pour leurs soirées dansantes. Le club Amai, le Goesting, le Climax, l’Eroxx, l’Erodance, le 139… Tous refusent de se voir contraints d’imposer une muselière à leur clientèle. Ils préfèrent donc attendre un feu vert des autorités pour un retour à la normale complet. Je comprends leur raisonnement et j’espère sincèrement qu’ils tiendront le coup jusque là car ça peut prendre encore des mois (j’ai entendu dire qu’en France une reprise du secteur n’était pas prévue avant… fin avril 2021 !!)

Lente reprise des soirées T-girls

Malgré le contexte, il ne se passe pas une semaine sans qu’il me soit reporté la reprise de soirées T-girls.
Le premier endroit à avoir remis le pied à l’étrier, c’est le Georges, à Mouscron. Estelle y a repris ses soirées déjà au mois de juin !
Nouvel horaire (1er jeudi et 3e vendredi, de 21h à 1h du matin), ces soirées sont toutes tendances confondues mais le nombre de participant-e-s est limité à 30 personnes.

Depuis le 1er septembre, le sauna 422 à Manage est également rouvert. La première après-midi T-girls y est programmée pour le jeudi 17 septembre. Elle prendra fin à 22h. Les règles sanitaires seront d’application mais ce qui se passe dans les alcôves reste dans les alcôves…

Le club Mystique (en Hollande, mais si près de la frontière qu’on le considère un peu comme un club belge) reprend sa journée « Tranny » ce jeudi 10 septembre.
Je ne connais pas les règles imposées aux Pays-Bas. Sont-elles plus ou moins rigoureuses que par chez nous, je ne pourrai vous le dire que le lendemain de la « tranny party » à laquelle j’assisterai.
Par contre ils ont clairement indiqué dans leur communication que la piste de danse ne sera pas exploitée. Personnellement, ça ne me fait ni chaud ni froid, ce n’est pas mon alcôve préférée 😉

Le Boysclub, sauna gay à Bekkevoort, va également rouvrir vers la mi-septembre. La première T-girls night aura lieu chez eux le vendredi 2 octobre.

Mis à part ces clubs qui proposent des soirées spéciales, il reste aussi les endroits où les T-girls sont les bienvenues tous les jours.

Je pense notamment aux cinés X « Blue Vision » en région anversoise et au ciné Minuit à Liège. Le sauna Aquari’hom, toujours à Liège, est également ouvert et prêt à nous recevoir notamment les mardis et samedis.

Comme on peut le constater, la situation a évolué depuis le début de la crise.
On est passé du désert total en avril à un début de reprise sans pour autant être revenu à la situation initiale.
On peut s’en réjouir, ou au contraire s’en offusquer si on fait partie de ceux qui considèrent comme paroles d’Evangile toutes les déclarations de nos dirigeants et de nos infectiologues.

Vous l’aurez compris, en ce qui me concerne, je n’ai pas attendu, ayant déjà participé à plusieurs soirées privées et même à certaines soirées libertines en club, notamment à Paris où on semble prendre tout ça avec beaucoup plus de légèreté.

Pour moi, ce mois de septembre sera celui de la reprise des sorties de manière régulière avec notamment cette semaine une redécouverte du Mystique, où je n’ai plus mis les pieds depuis l’été 2019 !

NB : tous les clubs cités dans cet article sont repris dans la liste qui se trouve sur cette page.

Clubs et Covid. On en est où ?

Ca va bientôt faire 3 mois que le monde du libertinage en clubs est à l’arrêt total. Nos lieux de rencontres préférés ont fermé leurs portes dès le 14 mars, certains n’ayant même pas attendus d’être forcé de le faire pour prendre l’initiative.
Je me souviens que, début mars déjà, alors que l’économie n’était pas encore à l’arrêt complet, un club frontalier bien connu avait instauré lors de sa journée gang-bang mensuelle un système très similaire au traçage dont on parle actuellement. Une semaine plus tard, le confinement était acté, pour une durée de 3 semaines, et on avait l’impression que c’était une éternité et que jamais on ne survivrait à ce break imposé. Trois mois plus tard, on commence enfin à retrouver une vie presque normale dans tous les domaines, mais pour le milieu libertin, aucune décision n’a encore été prise. Du moins en Belgique. Parce que dans les pays qui nous entourent, les choses commencent à bouger un peu.

Petit tour d’horizon.

BELGIQUE : C’est simple, aucun club n’a le droit de rouvrir. Quand on entend que, même dans les salles de sport, l’accès aux vestiaires reste interdit, quand on sait que les piscines n’ont pas l’autorisation de rouvrir, il est aisé de comprendre que ni les clubs ni les saunas ne rouvriront avant un certain temps. A ma connaissance, il y a un seul lieu en Belgique qui tire son épingle du jeu, c’est la taverne libertine « L’intisme », un endroit dans la région liégeoise qui est connu pour avoir une clientèle exclusivement libertine, mais qui ne vient pas là pour « consommer sur place ». L’intimiste a toujours été renseigné comme un endroit où on vient boire un verre et manger un morceau entre libertins mais où le sexe est interdit. Dans ces conditions, et après avoir fait quelques aménagements pour répondre aux obligations sanitaires, la taverne pourra rouvrir dès le lundi 8 juin, 18h30.

PAYS-BAS :
Les sex-shops commencent à rouvrir mais uniquement la partie « shopping », pas les coins sombres. Certains clubs se réinventent et condamnent leurs alcôves jusqu’à nouvel ordre. En attendant, il accueillent leur clientèle autour d’un verre et en respectant les gestes barrière. C’est notamment le cas au club Monique ou au Sameplace dans la région d’Amsterdam. Par contre d’autres endroits comme le Showboat ou le Mystisque restent fermés. Une info a circulé sur le Net à propos d’un club Mystique qui allait rouvrir le 8 juin mais ne vous y trompez pas, il s’agit d’un bar à champagne en France qui porte le même nom que le célèbre club hollandais. Pour la Hollande, la date annoncée pour la réouverture des endroits coquins serait le 1er septembre.

FRANCE : C’est le pays qui semble être le plus avancé dans la reprise des activités. Si certains clubs n’ont plus mis leur site à jour depuis des mois, j’ai pu glaner quelques infos par-ci par là qui donnent envie de franchir la frontière. Il semblerait que beaucoup de choses dépendent d’une annonce gouvernementale programmée le 22 juin prochain.
Si tout se passe comme prévu, certaines soirées seront immédiatement confirmées, parmi lesquelles la reprise des soirées Drôles de Dames avec une date annoncée le samedi 11 juillet (sous réserve de ce qui se dira le 22 juin, j’insiste bien là dessus)

Si l’Atlantide dans le 12e est toujours fermé (ils en ont profité pour un peu rafraichir le lieu, comme ce fût le cas dans beaucoup d’autres endroits), certains clubs et saunas sont par contre déjà dans les starting-blocks pour une réouverture imminente. En Haute-Savoie, le club Loving annonce déjà sur son site des soirées pour la seconde quinzaine de juin. Le sauna PC à Metz rouvre le 12 juin prochain. On trouve sur leur site une charte sanitaire et il y a notamment un point qui demande qu’on respecte le nombre limite de personnes dans la partie balnéo, ce qui me fait penser que toutes les infrastructures seront déjà disponibles ! Le sauna « Le neuf » au Cannet fait également sa pub dans ce sens avec déjà certaines soirées à thème qui sont proposées.
Quant aux villages naturistes et autres campings « olé olé », il semblerait bien que la réouverture ne va pas tarder, avec notamment une date annoncée le 26 juin pour le Ran du Chabrier.

Un rapide survol de la situation dans d’autres pays européens (Allemagne, Grande Bretagne, Italie) m’informe qu’ils ne sont pas mieux lotis qu’en Belgique. Tout semble être encore à l’arrêt.

Voilà donc la situation à ce jour. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’attends avec impatience l’ouverture des frontières le 15 juin prochain, j’ai des trucs à faire en France…

 

NB : tous les clubs mentionnés dans cet article sont listés sur la page « Clubs – international » avec lien direct vers leur site officiel

Nuits parisiennes : une page se tourne

Dans la communauté 3e genre, qui n’a jamais entendu parler au moins une fois de la MdT ?
Je peux encore admettre que ça ne vous dise rien si vous ne vivez pas en France mais, si vous êtes parisien-ne, ces 3 lettres doivent résonner à vos oreilles comme la mélodie du marchand de glace : la promesse d’une source de plaisirs !
mdt axeLa MdT est un lieu incontournable pour les T-girls et leurs admirateurs.
Il s’agit ni plus ni moins du premier club transgenre français ouvert à tous les genres depuis un quart de siècle ! La « Maison des Travesties » est situé dans le 17ème, dans la bien nommée « Rue des Dames ».
Même si je ne m’y suis rendue qu’une seule fois dans ma vie de « fille » (début janvier 2012), j’en garde un souvenir impérissable. Je m’y étais sentie tout de suite à l’aise et j’avais même rencontré des personnes avec lesquelles je suis restée en contact longtemps après mon passage. Nul doute que si j’habitais Paris, je serais devenue rapidement une habituée de l’endroit. 
76620544_2517706141658573_5656719383372759040_o
Malheureusement, je n’aurai plus l’occasion de me rendre à la rue des Dames. En effet, le bail n’est pas renouvelé et la MdT telle qu’on la connaît depuis toujours va donc fermer ses portes pour une durée indéterminée, jusqu’à ce qu’un nouvel endroit soit trouvé pour poursuivre l’aventure.
 
Afin de marquer le coup et de tourner la page de la plus belle des manières, une grande soirée d’adieu est organisée ce vendredi 22 novembre (21h-5h00) à laquelle il serait dommage de ne pas participer.
Les infos à propos de cette soirée exceptionnelle se trouvent sur ce groupe FB
 
Alors si vous êtes dans le coin, je ne peux que vous conseiller d’aller faire un (dernier) tour à l’Axe Bleu. En tout cas, si j’en avais la possibilité, moi, je le ferais très certainement !
75210166_2517704764992044_1139138125625294848_o