L’espoir fait vivre

Ca fait un an, 365 jours, que les clubs libertins sont fermés.

Je me souviens encore de l’annonce initiale qui avait été faite à la population en mars de l’année dernière. Tout commerce serait fermé, et ce pour une durée probable de « seulement » 2 mois. 

Je trouvais déjà ça très long, moi qui avais l’habitude de sortir en club en moyenne 6 fois par mois. Mais j’y ai survécu. Et 12 mois plus tard, cette envie de retrouver les endroits que je fréquentais est toujours bien présente. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Pour certains, ce sevrage forcé les aura permis de réaliser que ces petits à côtés coquins ne leur étaient pas essentiels et qu’après tout, on n’est pas si mal en tête à tête ou, devrais-je plutôt dire « dans notre petite bulle ». Grand bien leur fasse.

Mais pour toutes celles et ceux qui, comme moi, attendent une réouverture avec impatience, on peut se poser la question : où en sommes-nous aujourd’hui ? Certaines personnes semblent penser que le bout du tunnel n’est plus très loin, que la réouverture des clubs n’est plus qu’une question de semaines. 

Régulièrement, je visite les sites des clubs belges pour vérifier qu’ils existent toujours. La bonne nouvelle c’est que oui, mis à part ceux dont la fermeture définitive avait déjà été annoncée (X-freedom, Shoushou, Suite 69,…) aucun autre club ne semble avoir mis la clé sous le paillasson.

Sur la grande majorité des sites, une fenêtre « fermeture cause covid » apparaît en pop up et on vous invite à vous inscrire à la newsletter pour être tenu informé de la date de réouverture. Mais en dehors de ça, c’est le calme plat, les sites ne sont pas mis à jour, et pour cause, il n’y a aucune actualité à annoncer. 

Cependant, en l’espace de ces dernières 48h, on a reçu des nouvelles de 2 endroits en Belgique. Tout d’abord, le Club Eroxx qui, par l’intermédiaire de Lana Biatchi, nous informe qu’ils sont prêts à rouvrir dès qu’on le leur permettra. Durant cette longue période d’inactivité, de nombreux travaux ont été réalisés dans le club. Les infrastructures ont été repensées, les alcôves remises à neufs, du nouveaux matériel a été installé. Tout est prêt pour accueillir la clientèle et, afin de rattraper le temps perdu, on passera d’ une soirée T-girls mensuelle à 2 soirées ! La seconde se déroulera dans une ambiance un peu différente de celle qu’on connaît dans le sens où elle sera plus orientée « chill out », rencontre et découverte dans une ambiance lounge et ce, également au niveau de la programmation musicale qui sera plus douce.

Le second endroit qui donne de ses nouvelles, c’est le BoysClub à Bekkevoort. Ce club gay organisait chaque 1er vendredi une après-midi / soirée où les T-girls étaient les bienvenues.

Cette semaine, une annonce du site Joe Evenementen nous informe que des travaux ont été réalisés (comme dans tous les clubs du pays visiblement) et qu’une date de réouverture est arrêtée !! Le Boys Club rouvrirait ses portes déjà le 1er mai. Le 1er mai, c’est la date annoncée par notre gouvernement pour la réouverture de plusieurs secteurs qui sont à l’arrêt depuis de longs mois, comme notamment l’horeca. Mais cette date est hypothétique et nos chers politiciens ne se priveront pas de la repousser encore un peu s’ils estiment le niveau de contamination encore trop élevé.

De plus, entre un bar/restaurant qui aura pris toutes ses dispositions pour garantir les règles sanitaires et un sauna gay où tout est permis avec le premier venu, il y a une marge qui, à mon avis, ne sera pas facilement acceptée par les épidémiologistes que nous avons appris à (re)connaître depuis 12 mois.

Le BoysClub me semble être bien optimiste dans ses prévisions, même s’il mentionne ne pas trop savoir à l’heure actuelle dans quelles conditions ils rouvriront. J’espère me tromper et que tout se déroule suivant le calendrier annoncé actuellement, ce serait un lent retour à la normale, en brûlant un cierge pour qu’il soit enfin définitif et qu’on ne nous prive pas à nouveau de nos libertés quelques semaines plus tard.

Après tout, l’espoir fait vivre et l’espoir, actuellement, c’est tout ce qu’il nous reste…